Dernière mise à jour le 04 septembre

Le m-commerce a réalisé 500 millions d’euros de recettes en 2010. Ce chiffre a grimpé à 2,6 milliards en 2013. Pour 2014, les professionnels attendent 4,3 milliards d’euros. Toutes les études prédisent au commerce sur mobile un envol fulgurant ! Malgré ces prémisses encourageantes, une réalité s’impose: le m-commerce est encore au stade des promesses…  Va-t-il enfin décoller ? Où on est-on et quel bilan peut-on faire aujourd’hui, en termes d’équipement, d’usages, d’expérience utilisateur et de confiance de la part des mobinautes ?

Pour compléter cet article vous trouverez en bas de ce post une infographie dressant l’état des lieux du m-commerce en France.

Le taux d’équipement

1 français sur 2 possède un smartphone, soit environ 28 millions de personnes. 70% des téléphones mobiles vendus en 2014, seront des smartphones. Pour ce qui est des tablettes, la situation est aussi favorable. 9 millions de foyers sont équipés d’au moins une tablette. On estime qu’à la fin de l’année en cours, 19,3 millions de tablettes seront en circulation. Ces chiffres confirment la maturité acquise par le parc français et surtout sa capacité à devenir un levier puissant pour assurer le décollage du shopping sur mobile. Comme pour le e-commerce en son temps, en démocratisant les forfaits « Data », Free a fortement contribué à l’accélération du taux d’équipement en smartphones et en filigrane à notre appétence pour les activités sur dispositifs mobiles.

Les usages

59% des personnes possédant un mobile, l’utilisent pour accéder à Internet.
Multi-connecté, le mobinaute peut entamer une activité sur son smartphone dans les transports en commun et l’achever tranquillement chez lui via sa tablette. Il peut s’informer sur un produit via son smartphone avant de l’acheter en magasin. 31% des dernières recherches (avant de se rendre en magasin) se font sur smartphone. En boutique, il scanne le code barre d’un article; en vacances, il utilise son téléphone pour s’orienter ou trouver des informations pratiques. Ainsi, selon Médimatrie, 45% des mobinautes ont utilisé la fonction géolocalisation pour chercher un itinéraire… L’atomisation avancée des usages fait désormais partie du quotidien des mobinautes.

Si le taux d’équipement et les usages dynamisent la courbe ascendante des achats via mobile, l’expérience utilisateur et la confiance sont deux autres chantiers essentiels à la massification des pratiques en matière de m-commerce.
Dans ce domaine, beaucoup de chemin reste à faire.

L’expérience utilisateur

Pour vivre une expérience d’achat satisfaisante, le mobinaute a besoin de sites performants, de pages qui s’affichent vite. Hélas, un grand nombre de boutiques en ligne sont encore loin de répondre aux attentes particulières du shopping sur mobile. De nombreux e-marchands sont encore au questionnement technique : site mobile, site en responsive design ou développement d’applications pour mobiles ? Preuve de cet attentisme, plus de la moitié des e-marchands français n’envisagent aucun projet de m-commerce avant 2016 (voir article sur le sujet). Sauf que le rythme de croissance du m-commerce est fortement lié à l’ergonomie des sites et au confort d’achat sur terminaux mobiles. Compromettre l’expérience utilisateur peut devenir un frein sérieux à l’envol du m-commerce…

La confiance

Pour s’adonner en toute confiance aux joies du m-commerce, le mobinaute a besoin de sécurité. Les tentacules trop voyantes du « Big data » et des objets connectés, risquent de rendre le consommateur encore plus méfiant qu’il ne l’est déjà. 74% des français n’ont pas confiance dans la protection de leurs données personnelles sur Internet. Pire, 80% laissent entendre que les données personnelles qu’ils partagent sur Internet ne leur appartiennent quasiment plus. Sécuriser les paiements et les données surtout en situation de mobilité, constituent pour tous les acteurs, l’autre défi à relever en matière de commerce en ligne via les terminaux mobiles…

Conclusion

Même, si l’expérience utilisateur et la confiance sont encore à un stade gestatif, le nombre d’appareils en circulation et la diversification des usages contribuent solidement au frémissement du m-commerce. Les contraintes d’ergonomie et d’affichage seront vite levées. Même si le lien de confiance est encore à construire, même si l’achat sur mobile est une pratique à peine émergente, pour décoller, le m-commerce bénéficie d’un terrain très favorable, un terrain déjà travaillé par plus d’une décennie de commerce en ligne. Une chose est sûre, la croissance du m-commerce sera très vigoureuse, mais pas avant deux ou trois ans…

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